Écrin imaginé par les artistes et architectes, le Casino de Monte-Carlo est un lieu légendaire connu pour son élégance intemporelle, son histoire emblématique, sa beauté ornementale et son aura mystérieuse. Derrière la façade Belle Époque du temple du jeu, construit en 1879 par Charles Garnier, se déploient des œuvres aux murs et plafond, des peintures, vitraux et bas-reliefs qui font le charme du lieu. Découvrez les secrets et anecdotes du Casino de Monte-Carlo qui font partie de son histoire fascinante.
Pour ceux qui s’intéressent au patrimoine architectural et mural de la Côte d’Azur, le Casino de Monte-Carlo fait partie des incontournables, avec les artistes intervenus sur place entre 1863 et 1910. Autour du thème de la femme et de la nature, chaque espace cultive à travers ses œuvres peintes et de riches ornements une ambiance feutrée et singulière. Coiffée d’une grande verrière et de huit lustres en cristal de Bohème, la Salle Europe concentre l’esprit du jeu autour des parties de craps.
De chaque côté de l’entrée, Paul Steck, élève de Jean-Léon Gérôme et inspecteur de l’enseignement du dessin, a peint deux scènes locales emblématiques en 1898 : La Récolte d’oranges et La Promenade en mer. Tandis que Georges Picard fête L’Automne et Le Printemps, Félix-Hippolyte Lucas déploie des allégories de la peinture et de la musique. Et l’on raconte aussi que depuis les œils-de-bœuf aujourd’hui condamnés, Camille Blanc, président de la Société des Bains de Mer à l’époque, jetait un œil sur les employés et joueurs.
D’ici, on accède au bistro chic du Salon Rose, qui servait de fumoir au moment de sa construction en 1903, avec son grand plafond aux teintes brunes pensé pour masquer les volutes de fumée. Accueillis à l’entrée par des représentations féminines habillées à la mode du XVIIIe siècle. On sait combien l’impératrice Eugénie, femme de Napoléon III, affectionnait cette période ! Les joueurs peuvent observer au plafond un phénomène tout à fait amusant : les fesses de l’angelot qui semblent toujours présentées de face, comme le regard de La Joconde suit le regardeur.
Une immense toile où l’on danse
Dessinée en 1881 par l’architecte Charles Garnier, la Salle des Amériques mêle les lumières contemporaines des machines à sous à des œuvres peintes d’après Sir Lawrence Alma Tadema et Christian Ludwig Bokelman, et d’étonnants masques sculptés symbolisant les quatre saisons.
Edifiée en 1903 pour servir de salon de lecture aux personnes qui accompagnaient les joueurs, la Salle Blanche réunit aujourd’hui les joueurs VIP autour d’une œuvre de Paul Gervais, Les Grâces Florentines. Pour l’anecdote, ce peintre de renom a donné aux trois déesses antiques le visage de mondaines de Monte-Carlo de la Belle Époque : Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon et La Belle Otéro, Comme elle étaient peintes nues, l’œuvre a évidemment fait son petit scandale.
Dédiées aujourd’hui aux grands événements, les Salles jumelles conçues par l’architecte Jules Touzet en 1890, étaient autrefois des vestibules de conversation. Célébrant dans leur partie basse la nature, elles abritent des portraits féminins en vitrail, représentant les émotions, et sont couronnées de verrières signées par la maison parisienne Prestat et Cie, qui diffèrent par leurs inscriptions.
La promenade se termine dans la fameuse salle conçue en 1910 par l’architecte Julien Médecin, pour les plus grands joueurs et tournois. Un espace sublimé par les peintures d’Armand Segaud qui honorent le matin, le midi, le soir et la nuit, et sur lequel règnent les bas-reliefs d’Émile Peynot à l’effigie du dieu du soleil Hélios, et de sa sœur Séléné, déesse de la lune.
Source: Monte-Carlo
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